« Est-ce bien de la musique sacrée que je viens de faire, ou bien de la sacrée musique ? »
La Petite messe solennelle est la dernière grande oeuvre de Rossini — « le dernier des péchés capitaux de ma vieillesse ». C'est une oeuvre solitaire ; à la fin de sa vie, Rossini ne
composait presque plus.
La version originale pour douze chanteurs (solistes compris) que nous avons choisie explique sans doute le terme de « petite » — mais à la modestie de l'effectif s'oppose la grandeur de la forme
: la durée de l'oeuvre est de près d'une heure et demie et rend bien
compte de l'ambition du compositeur. Ce contraste n'est pas pour rien dans le caractère saisissant et mystérieux d'une musique dont les apparences simples ne doivent pas nous tromper.
Cette version souligne la dramaturgie religieuse de l'oeuvre, l'intensité de la réflexion d'un homme vieux, souvent triste, au bord de la mélancolie sous ses allures de bon vivant qui sait (ou savait) si bien faire rire. Il regarde le XVIIIe siècle dont il était le fils, il nous paraît pourtant ici étonnamment moderne, comme s'il se réinventait lui-même — en toute modestie.
Distribution :
Soprano : Aurore Bucher Ensemble vocal Les Folies du temps
Alto : Mathilde Cardon
Ténor : Louis Zaitoun sopranos : Sylvie Pascal et Valentine Roos
Basse : Arnaud Guillou altos : Juliette de Cointet et Claire Garraud
ténors : Antonin Caors et Stéphane Gérault
Piano : Michèle Scharapan basses : Pierre Boudeville et Aurélien Pernay
Accordéon : Anthony Millet
Direction : Olivier Dejours