Six suites pour violoncelle

Jean-Sébastien Bach


Le violoncelle est un instrument monodique par essence. Bach est le compositeur du contrepoint par excellence. Les six suites de J.S. Bach nous proposent cette gageure d'allier la monodie, la mélodie seule, à un mode d'écriture à plusieurs voix. Bach donne le coup d'envoi ici pour détrôner définitivement la viole de gambe dont le répertoire vivace et productif s'affirmait depuis deux siècles. "Le violoncelle cherche bien peu à s'approprier un espace polyphonique ; s'il lance des phrases, pose des repères, c'est pour laisser l'auditeur reconstituer mentalement l'architecture, en poursuivre les lignes, en poursuivre la rêverie. La monodie règne, souveraine, mais sa combinatoire interne induit une harmonie, un tissu contrapontique suggérés, rarement explicités" (Gilles Cantagrel dans Le Moulin et la Rivière).

 

La forme des six suites se construit à partir de quatre danses : l'allemande, la courante, la sarabande, la gigue. Mouvements lent, vif, lent, vif. Entre la sarabande et la gigue s'intercalent toujours une danse et son double : menuets, bourrées ou gavottes. A cela un prélude d'introduction dont la forme libre, quand celle des danses est déterminée, laisse J.S. Bach développer un discours souvent fluide fait de formules rythmiques ou mélodiques très diverses.

Création les 26 et 27 janvier 2013 Festival Frisson baroque Parc culturel de Rentilly (77)

 

Co-production le Sourire de l'enclume - Communauté d'agglomération de Marne et Gondoire